Portrait de Théophile Obenga
Théophile Mwené Ndzalé Obenga
Cet égyptologue de 86 ans est né le 2 février 1936 au Congo, Il a fait des études à la Sorbonne
ou il à étudié différentes disciples tels que la philosophie, linguistique historique comparative, l’archéologie préhistorique science de l’éducation.
Quel est le statut de Théophile Obenga :
Docteur d'État dès lettres en Sciences Humaines (Sorbonne), il a étudié diverses disciplines : philosophie, linguistique historique comparative, archéologie préhistorique, sciences de l'éducation, égyptologie. Théophile Obenga a étudié la philosophie à l'université de Bordeaux.
Un grand duo Théophile Obenga et Cheikh Anta Diop qui défendent la véritable vision de l’histoire noire africaine recentrée sur les préoccupations des chercheurs et intellectuels noirs africains, soucieux de revisiter leur patrimoine.
Ces deux hommes ont partagé leurs idéaux tout en essayant de rétablir la vérité concernant l’origine des pharaons d’Egypte.
‘Combat pour la renaissance Africaine’ est l’une de ces ouvrages, néanmoins celle-ci n’est pas son ouvrage la plus importance ce n’est autre que ‘ Nations nègres et Culture’.
Théophile Obenga dirige Ankh, « revue d’égyptologie et des civilisations africaines » éditée à Paris. Entre autres préoccupations scientifiques, cette revue explore les différentes voies de recherche initiées ou renouvelées par Cheikh Anta Diop, dans une perspective épistémologique replaçant l'Égypte ancienne dans ce qu'il considère comme son « cadre naturel africain » et comme l'une des « civilisations négro-africaines anciennes ».
En 2009, Théophile Obenga apporte publiquement son soutien au président Denis Sassou-Nguesso, candidat à sa réélection à la présidence de la république congolaise
Théophile Obenga et ces relations amicaux
Que représente Cheikh Anta Diop pour vous?
D’abord un humaniste qui a laissé à tous ceux qui l’ont fréquenté l’image d’un homme honnête et intègre. En tant que scientifique, ensuite, c’est celui qui nous a légué la plupart de nos matériaux de recherches actuels.
On lui a reproché sa dispersion. Cheikh n’a jamais perdu de vue l’exigence de toute recherche, la rigueur. Mais, en Afrique, il faisait uvre de pionnier et travaillait dans l’urgence. Quand il fallait un physicien pour faire ceci ou cela, il disait : « Non, inutile d’attendre, je vais le faire moi-même. »
Existe-t-il une relève universitaire ?
Plusieurs pôles de recherche se développent. Aux États-Unis, les professeurs Asa Hilliard à Atlanta, Karenga Malauna en Californie, Molefi Kete Ajante à Philadelphie, et bien d’autres, font d’excellentes choses. Il existe même une association nationale américaine portant sur l’uvre de Cheikh Anta Diop. En Afrique, on trouve des disciples actifs au Mali, au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Cameroun. L’égyptologie est enseignée à l’université de Dakar.
Nous croyons en une Afrique souveraine, ambitieuse et innovante. Faire en sorte que le continent africain soit reconnu à sa juste valeur est donc une mission essentielle pour nous. C’est cette conviction que nous défendons au quotidien auprès de nos visiteurs et abonnés.
Le parcour de Théophile Obenga
Retour à Brazzaville et Colloque du Caire
-
En 1970, l’année suivante et fort de son succès, il rentre au Congo où il intègre le département d’histoire. Il y rencontre un chercheur français, Michel M. Dufeil, qui le convainc de soutenir une thèse de doctorat, projet qu’Obenga avait abandonné. Le chercheur congolais souhaitait privilégier la pluridisciplinarité plutôt que la recherche du diplôme. Il soutiendra, plusieurs années plus tard, une thèse sur travaux, c’est-à-dire une compilation de ses travaux postérieurs, notamment sur les liens entre l’Afrique noire moderne et l’Egypte ancienne, mais aussi sur les civilisations d’Afrique centrale précoloniale. Entre-temps, il est nommé à la tête de l’Ecole Normale Supérieure et enseigne la linguistique et l’égyptien ancien à la faculté de lettres de Brazzaville.
En 1974, Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga participent à un colloque organisé par l’Unesco consacré au peuplement de la Vallée du Nil et au déchiffrement de l’écriture méroïtique. Les deux savants africains sont confrontés à des chercheurs pour la plupart occidentaux dans un débat contradictoire sur l’origine des Egyptiens anciens. La thèse des deux Africains, bien que contestée par leurs contradicteurs du colloque, sera publiée dans les actes du colloque. Il s’agit d’une première reconnaissance internationale pour les travaux de ce qui deviendra l’Ecole africaine d’Egyptologie. Pour la première fois depuis longtemps, la négro-africanité de l’Egypte lui est reconnue, en tous cas à travers ses liens linguistiques et culturels avec l’Afrique noire contemporaine. Dans les années qui suivent, Obenga publie de manière prolifique dans des domaines divers, bien que tous orientés vers le devenir de l’Afrique : poésie, pédagogie, histoire politique et culturelle.
-
En 1975, il entreprend une biographie du Président congolais Marien Ngouabi sous le contrôle de ce dernier. Il la publie en 1977, l’année de son assassinat. Cette même année, il est nommé ministre des Affaires étrangères et de la coopération du nouveau président jusqu’en 1979, date de son éviction et de l’arrivée au pouvoir de Denis Sassou Nguesso.
Années 1980 et 1990
-
Entre 1985 et 1991, Théophile Obenga est à la tête du Centre international des Civilisations Bantu (CICIBA), situé à Libreville au Gabon. Il s’agit d’une grande unité de recherche pluridisciplinaire sur les civilisations de langues bantoues. C’est une initiative panafricaine puisque onze pays africains lusophones, francophones et anglophones ont contribué à sa création. Obenga crée notamment dans le cadre du CICIBA la revue Muntu. Pendant cette période, qui voit aussi la mort de son père spirituel Cheikh Anta Diop en 1986, Obenga soutient aussi sa thèse sur travaux pour laquelle il obtient un Doctorat d’Etat ès Lettres de l’Université de Montpellier sous la direction de Michel M. Dufeil.
-
En 1991 toutefois, après un déclin des financements alloués au CICIBA, il quitte le Gabon pour son pays d’origine où il enseigne à nouveau l’égyptologie. La décennie des années 90 est particulièrement prolifique pour l’universitaire Théophile Obenga.
-
En 1990, il publie l’ouvrage La philosophie africaine de la période pharaonique 2780-330 qui montre avec une étude de textes égyptiens que ceux-ci procèdent d’une véritable réflexion philosophique et que cette tradition est comparable à bien d’autres en Afrique noire moderne.
-
En 1992, il crée ANKH, une revue consacrée à l’Egyptologie aux sciences exactes et aux civilisations africaines dans le paradigme de recherche ouvert par Cheikh Anta Diop dans laquelle il publie depuis régulièrement ; l’année suivante, c’est la sortie d’Origine commune de l’égyptien ancien, du copte et des langues négro-africaines modernes : introduction à la linguistique historique africaine, un ouvrage dédié à la comparaison des langues africaines modernes de l’égyptien ancien et à la reconstruction de leur langue ancêtre commune. Comme il l’annonçait déjà dans l’Afrique dans l’Antiquité, le sémitique et le berbère ne seraient pas apparentés à l’égyptien, mais le Niger-Congo et le Nilo-Saharien oui : le chamito-sémitique serait une invention raciste créée pour accompagner le mensonge de l’appartenance de l’égyptien au monde sémitique et moyen oriental.
-
Entre 1993 et 1994, Obenga est nommé au ministère de la Culture du Congo, sous le gouvernement de Pascal Lissouba. A cette époque, il prépare une grammaire de la langue égyptienne mais perd le fruit de son travail dans un incendie à la suite du conflit civil. Touché par les événements violents dans son pays, il consacrera des ouvrages à une meilleure compréhension et à une résolution des conflits qui y règnent (1998, 2001, 2010) . En 1995, année de la publication de La Géométrie égyptienne – Contribution de l’Afrique antique à la mathématique mondiale, Théophile Obenga est invité par le Professeur Molefi Kete Asante à enseigner dans le département d’études africaines de l’Université de Temple en 1995 et 1996.
-
En 1996, il publie Cheikh Anta Diop Volney et le Sphinx, consacré à l’apport de Cheikh Anta Diop à l’Historiographie mondiale.
-
En 1998, il est nommé à la tête du département des Black Studies de l’Université de San Francisco. Il y restera près de dix ans avant d’être déclassé de son titre de chef du département au profit de l’universitaire américaine Dorothy Tsuruta, puis de quitter le département pour le Congo.
Années 2000 à aujourd’hui
En 2001, en réponse à Afrocentrismes, un ouvrage critique sur l’œuvre et l’influence scientifique de Cheikh Anta Diop édité par des africanistes français, Théophile Obenga publie Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste. Il y dénonce, de manière aussi concise que brutale, le racisme et les insuffisances de beaucoup de chercheurs européens spécialistes de l’Afrique, faisant remarquer la perte de l’influence de ceux-ci sur les nouvelles générations d’intellectuels africains et le futur de l’Afrique.
En 2006, il publie L’Egypte, la Grèce et l’école d’Alexandrie, un livre consacré à l’influence égyptienne sur la philosophie grecque. De nouvelles étymologies égyptiennes de mots grecs y sont notamment proposées. Les années 2000 et 2010 voient en outre Obenga multiplier les articles scientifiques dans la revue ANKH et publier des travaux sur l’avenir politique, intellectuel et culturel de l’Afrique. L’un de ces derniers prend la forme d’une participation à un ouvrage collectif intitulé L’Afrique répond à Sarkozy en réponse au déclarations racistes du Président français en 2007.
En 2009, il apporte son soutien à Denis Sassou Nguesso pour l’élection présidentielle de la même année, et formule son souhait de voir créer une université moderne à Brazzaville dont il conçoit le projet.
Il renouvelle en 2014 son soutien à Denis Sassou Nguesso pour l’élection présidentielle de 2016 et à la révision de la Constitution souhaitée par celui-ci pour se représenter. Dans Appel à la jeunesse africaine : contrat social africain pour le XXIe siècle, publié en 2007, Théophile Obenga exhorte la jeunesse d’Afrique à redécouvrir son histoire, se la réapproprier et à œuvrer pour la Renaissance du continent, arguant que « le futur de l’Afrique est panafricain ». Ainsi furent quelques faits de la vie de Théophile Obenga, premier disciple actif de Cheikh Anta Diop, chef traditionnel mbochi, homme politique, historien, égyptologue, philosophe, linguiste et poète qui a et continue à donner, à près de 80 ans, chaque souffle de son énergie vitale à la naissance d’une nouvelle Afrique paisible et souveraine culturellement, politiquement et économiquement.
https://www.nofi.media/2015/03/theophile-obenga/14208>Source Nofi
Théophile Obenga fait partie de ces grands hommes militants pour un avenir meilleur pour l’Afrique un développement favorable et durable pour les prochaines générations Africaine sans pour autant oublier de leur apprendre leur véritable racines leurs origines leur véritable histoire.